Sa chair se fendait pour moi,
Rose, nacrée, indécente
Sous ma langue gourmande
Sa peau laissait exuder
Un suc délicat, dont la quintessence
Exacerbait mon appétit
Des yeux, des doigts de la bouche
Je fouillais cette intimité offerte
Innocente pourtant
Mais où mon imagination débridée
Me projetait vers toi, mon amour
Alors que je dégustais
Une grenade !
Marcek (Les souvenirs d’Octave )
lundi 8 décembre 2008
dimanche 5 octobre 2008
lundi 10 mars 2008
Il faudrait dire
Il faudrait dire
Mais il faudrait dire
Le bruissement bleu du vent
Dans les branches
Le lacis noir et charnu
Des rameaux qui soupirent
Sous la main légère
Il faudrait dire aussi
La valse du soleil
Et de l’ombre
Unis, de l’aube
Au couchant.
Mais, silence :
Un oiseau blanc
Jaillit de l’arbre
Et s’envole
Trait d’union éternel
Entre la Terre et le Ciel !
MARCEK
dimanche 9 mars 2008
Jour gris
Personne n’est venu.
Non personne
N’a sonné aujourd’hui à ma porte !
Le vent plie et déplie les feuilles mortes
Dans les arbres transis où février frissonne.
Le chat lisse sans fin son pelage
En un lent et patient va et vient.
Le livre abandonné près de moi, se souvient
De l’heure enfuie où se tournaient les pages.
La bouilloire chantonne et me parle du thé
Je verse doucement sur les feuilles ambrées
L’eau frémissant à peine.
Ah ! Revienne la nuit,
Que j’allume le feu pour brûler mon ennui !
MARCEK
Hiver
Hiver déchire notre Terre
Gifle et enfièvre les paupières
Des sans-abris, traîne-misères
Jetés sous le pont des galères
Hiver enneige les églises
Gèle les petites mains grises
Des enfants tombés dans la mouise
Sur les trottoirs des entreprises
Hiver célèbre les festins
Le foie gras s'achète à la tonne
Devant des yeux que rien n'étonne
Qui ne croient plus en leur destin
Hiver ramène les cartons
Couvertures et boissons chaudes
Aux laissés-pour-compte qui rôdent
En refusant toute prison
L'hiver engloutit tous les coeurs
De ceux qui verrouillent leurs portes
Et fait empirer la rancoeur
Des misérables en cohorte !
MARCEK
Ramures
Un Arbre
Un arbre à planter
Promesse d'espoir
Promesse de longévité
En l'honneur d'un nouveau-né
Un arbre à escalader
Pour aller rêver
Pour s'élever
Par le vent balancé
Un arbre pour cueillir
Pour accueillir
La voracité des enfants
Et des oiseaux
Un arbre pour le vent
Pour le chant
Pour la lumière
Du levant au couchant
Un arbre pour les flambées
Pour le berceau
Pour le bateau
Pour la table
Et pour le cercueil
MARCEK
ARBRE
Sur mon cahier d'écolier
J'écris ton nom
ARBRE
J'écris ton nom
ARBRE
A_u sommet je grimperai
Dans les bras de ta R_amure
B_erceau des nids et du vent
Où les R_émiges d'oiseau
S 'E_nvolent vers l'aventure...
MARCEK
Arbre
Echevelé, criant misère
Au vent des corbeaux tapageurs
L'arbre nu, noir et solitaire
Brode le ciel à sa façon
En février
Froid et sévère
Gonflé pourtant de ses bourgeons
Promesses d'un printemps
En liesse
Pourvoyeur de feuillages drus
D'ombre accueillante à nos paresses !
Marcek
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